lundi 30 juin 2008

Nikon D300

Mon premier appareil photo personnel fut un Zenit (idéal pour apprendre ce qu'est une vitesse d'obturation et un diaphragme!). Me l'étant fait piqué lors d'un voyage, j'ai acheté un Nikon F601 en 1993 qui m'a servi jusqu'en 2003 et avec lequel j'ai fait de superbes diapos (avec la Fujichrome Velvia notamment). Je me suis alors mis au numérique avec un petit Minolta DIMAGE Xt à 3 Mpx. Pendant 2 ans, j'ai fait de la photo "autrement", mais il manquait quelque chose... le plaisir du reflex! En 2005, j'ai fait l'acquisition d'un Nikon D50 avec 2 objectifs 18-55mm et 55-200mm. À l'époque, la gamme Nikon avait le D70s qui venait perfectionner le très bon D70, et le D200 n'était pas encore sorti. Je me suis laissé guidé par les critiques (presse écrite et Net) qui indiquaient une légère amélioration du traitement du capteur sur le D50 (par rapport au D70), et donc malgré quelques fonctions supprimées (pas de test de profondeur de champ, pas d'éclairage de l'écran LCD de contrôle, pas de possibilité de poignée grip, ...) et son prix bien inférieur, était un excellent choix pour un premier réflex numérique!

J'ai plus tard complété le D50 avec un flash SB-800, puis un objectif 18-200mm VR dès qu'il est sorti (marre de changer d'objectifs sans arrêt). Pendant près de 3 ans, ce fut un bonheur et des dizaines de milliers de photos... notamment des photos de colibris en vol (zoom maximum, faible lumière, vitesse avec synchro flash max 1/500, mode rafale, ...). Voir par exemple celle-ci et celle-là.

Et en juin 2008, j'ai craqué sur le D300. Je l'ai acheté au Japon (à Tokyo), où, avec le cours du Yen (indexé au Dollar), le prix était très intéressant. Trois choses à savoir si vous achetez un Nikon réflex au Japon:
  1. Ne vous attendez pas à un Made in Japan: l'usine Nikon de Sendai (voir ce site) fabrique uniquement le D3 et les objectifs pros; elle avait produit aussi les D2X, D2H, D100, D1X, D1H et D1. Les autres modèles actuels (D40, D40X, D60, D80, D200 et D300) sont tous exclusivement fabriqués dans l'usine Nikon de Thaïlande. Apparemment il n'existe aucune usine en Chine qui aurait soit-disant fabriqué des réflex Nikon made in China de qualité inférieure... En revanche, c'est peut-être vrai pour les objectifs "amateurs" et les petits appareils photos. Tous les sites pros sont unanimes sur le fait qu'il n'y a aucun soucis avec le matériel sorti de l'usine Nikon de Thaïlande. C'est la plus grosse au monde, et elle a été délocalisée uniquement pour baisser les coûts de production. C'est bien elle qui fournit le matériel destiné aux marché japonais.
  2. Les boîtiers Nikon n'auront qu'une garantie nationale au Japon; seuls les objectifs bénéficient de la garantie internationale.
  3. Indiquez au vendeur que vous êtes "touristes" et non résident au Japon; vous bénéficierez d'un prix hors-taxe (environ 10% de moins). Vous aurez aussi droit à un petit papier agraphé sur votre passeport, qu'il faudra remettre à un bureau spécial en face de l'immigration à l'aéroport. Grâce à cela le vendeur aura sa comptabilité en règle.
  4. Au retour en France, n'oubliez pas bien sûr de déclarer votre marchandise aux douanes afin de régler notre nationale TVA, happy tax payers!
Le passage du D50 au D300 fut digne d'une véritable ascension sociale. Cet appareil est d'usage professionnel sous tous les angles: tous les réglages sont configurables, aucune contrainte, aucun compromis, il suffit de savoir ce qu'on veut!
Sans refaire la longue liste de ses caractéristiques, voici ce qui m'a le plus marqué à l'usage:

Bien:
  • l'autofocus 51 points: réelle avancée technologique, très utile dans les situations avec premier plan complexe; on a en plus l'impression que le D300 "comprend" le sujet!
  • la très bonne prise en mains (malgré le poids)
  • le viseur ultra lumineux et 100%
  • l'écran LCD 3" très agréable
  • le mode rafale rapide (6 images/s) permet de ne rien rater d'une action ou d'une expression de visage
  • l'excellente ergonomie de toutes les fonctions
  • un mode d'enregistrement RAW 14-bit, permettant d'exploiter toute la dynamique du capteur (faire une image pseudo-HDR...)
Bof:
  • pour l'instant, je ne trouve pas grand chose à dire dans cette rubrique...
  • une déception quand même: la petite télécommande IR ML-L3, compagnon inséparable de mon D50, n'est pas compatible avec le D300! Et la version proposée par Nikon est la ML-3 à plus de 200 euros! Mais la déception fut de courte durée; un copain m'a indiqué la télécommande Phottix Cleon N8 à 30 euros, parfaitement compatible et même supérieure puisqu'elle fonctionne par radio et n'a donc aucun besoin de visibilité/directivité avec l'appareil, et une portée de 100 m. En revanche on ne peut l'acheter que sur eBay à Hong Kong, ce qui prend quelques semaines...
Conclusions:
Pour celui ou celle qui peut mettre ce prix dans un appareil reflex numérique, je recommande chaudement le D300. Au delà du débat Nikon/Canon, le D300 a des caractéristiques qui le situent un peu en dessous du 5D, mais bien au dessus du 40D auquel il est pourtant souvent comparé. Et d'ailleurs, Canon prépare son 50D, aux caractéristiques et prix quasiment semblables au D300.

Je l'utilise avec l'excellent 18-200mm VR, mais je pense que le nouveau 16-85mm VR est adapté à plus de situations (grand angle équivalent 24 mm).

jeudi 10 janvier 2008

Apple iMac Intel

La dernière fois que j'ai utilisé un ordinateur Apple, c'était l'Apple IIc dans les années 1980. Quelques années plus tôt, j'avais acheté un Sinclair ZX81 dès sa sortie, alors vendu en kit à souder soi-même! Puis je me suis tourné vers les modèles Amstrad CPC464, et CPC6128... qui fonctionnaient sous CP/M (un ancêtre du DOS) et un bon BASIC. J'ai ensuite pratiqué l'IBM-PC à ses tous débuts (XT) et évolué dans le monde MS-DOS puis Windows. En même temps, j'utilisais Unix sur des stations de travail Sun à l'université, et rapidement les premières versions de Linux. J'ai ainsi utilisé en parallèle les deux systèmes d'exploitation (Linux et Microsoft) pendant plus de 10 ans. Lors de mon séjour en Guadeloupe, j'ai participé à la gestion d'un parc informatique qui comportait une multitude d'OS: Linux Redhat, Fedora, Mandrake et Microsoft DOS, Windows 3.1, 95, 98, NT, 2000 et XP! Pour mon utilisation individuelle courante, j'ai définitivement abandonné Microsoft en 2007 pour les dernières versions de Linux Fedora avec sa panoplie de logiciels libres. Enfin, pas complètement car si on ne veut pas bloquer une situation professionnelle, il vaut mieux encore garder un boot Windows ou une machine virtuelle dans un coin...

Et voilà que début 2008, suite à un déménagement, nous devons acheter un nouvel ordinateur personnel. Je me fixe deux critères: 1) du matériel de qualité et 2) un encombrement minimum (because petit appart). Il y avait alors sur le marché seulement 2 modèles avec unité centrale intégrée dans l'écran: un Vaio de Sony et l'iMac d'Apple (en 20" ou 24"). Sur le Sony, j'aurais évidemment installé un double boot avec un bon Linux, mais le matériel Sony a souvent des pilotes propriétaires qui risquent d'être partiellement incompatibles avec Linux... j'étais donc dans l'hésitation. C'est alors qu'en discutant avec des copains, j'apprends que les derniers OS de Mac sont dérivés d'un Unix type BSD, qu'il comprend le shell bash, qu'on peut y compiler ses codes C en ligne de commande, comme sur un Linux! Cela ajouté à l'excellente réputation du matériel Apple, et à une promo post-Noël, ça a suffit pour me convaincre et me convertir. J'ai donc acheté l'Apple iMac Intel 20" (série Core 2 Duo mi-2007), avec le MacOS X 10.5 Leopard qui venait à peine de sortir.

Pour faire simple: j'ai été 100% séduit et convaincu! Le tout-en-un est un réel gain de place et d'esthétisme. L'ordinateur est en plus complètement silencieux: installé dans la chambre, on peut oublier de l'éteindre pendant la nuit. L'écran est sublime, le clavier agréable, le lecteur/graveur optique latéral un plaisir. Pas de virus sous MacOS... on oublie les problèmes et les installations difficiles de logiciels; tout devient simple et logique. Par rapport à un PC de performances équivalentes: le gain en solidité et en qualité saute aux yeux et se confirme par l'utilisation pratique. Bref, avec Apple, on investit réellement dans son ordinateur...

En résumé, mon humble avis sur cet appareil et sur Apple peut se résumer comme suit:

Bien
  • superbe écran: lumineux, contrasté, respectueux des couleurs, grand angle de vue;
  • matériel robuste, élégant, stylé et aussi silencieux (pas de bruit de ventilateur...);
  • notices et site web toujours net et sans bavure;
  • OS très sympathique (on s'y met vite et on s'y habitue encore plus vite!) et hyper stable;
  • cohabitation parfaite de la ligne de commande et de l'interface graphique;
  • l'idée de faire une base Unix à MacOS X est tout simplement géniale; l'OS d'Apple autrefois si fermé revient dans le troupeau des développeurs. C'est ce qui pourrait "sauver" Apple du marché mondial (actuellement environ 7%).
  • le nouveau MacOS X Leopard intègre la possibilité d'installer un double-boot Windows XP ou Vista avec BootCamp. C'est ce que j'ai fait et cela me sauve souvent lorsque la version Mac d'un logiciel n'est pas disponible. Et même sous Windows, le matériel Apple marque sa différence: tous les drivers matériel sont installés en un seul programme et un seul click, et je n'ai jamais vu un XP aussi rapide et stable que sur mon iMac!!
Bof
  • encore trop peu de logiciels libres disponibles et manque de stabilité de certains incontournables utilisant X11 (OpenOffice, Gimp). Septembre 2008: OpenOffice est enfin disponible en version compilée Aqua (Intel et PPC), sans X11.
  • roulette de la souris Mighty rapidement encrassée
  • devenir membre .Mac est payant (99 USD/an)
  • pas de Picasa sur le Mac (voir mon article sur le sujet), ni d'équivalent de l'excellent Paint.NET !!
Conclusions: je me demande si la meilleure solution ne serait pas de mettre un Linux sur mon iMac.

mardi 1 janvier 2008

Création du blog Tarissan

J'ai souhaité créer ce blog pour faire partager mes expériences (informatique, photo, ...) pour lesquelles j'ai rencontré des difficultés puis fini par trouver une solution, ou encore pour donner mon avis sur un sujet de débat, ou encore présenter mes "créations". Exemple de sujets que je compte aborder:
  • mode d'emploi d'installation de logiciel (si j'ai passé plus d'une heure sur les forums du web pour y parvenir, j'estime qu'il manque une information quelque part!),
  • comparer un service auprès de plusieurs sociétés,
  • donner mon avis sur un matériel acheté,
  • indiquer des trucs et astuces...
Le but est donc de faire gagner du temps aux autres, en tout cas si le lecteur veut bien me faire confiance! Personnellement, je suis un grand lecteur des forums Internet (on y trouve tout et n'importe quoi, mais parfois la solution à ses problèmes).

Sinon pourquoi ce nom Tarissan ? Le Gouffre Tarissan est une bouche éruptive située au sommet du volcan La Soufrière en Guadeloupe. On n'en connaît pas bien le fond (au moins 120 m, mais probablement plus de 500 m!), et les randonneurs ont pris l'habitude d'y jeter n'importe quoi (des cailloux pour sonder le fond, une belle-mère dont on veut se débarrasser...). Les scientifiques y installent également nombre de capteurs sophistiqués qui, la plupart du temps, terminent leur honorable vie dissouts dans le lac acide en ébullition qui s'y trouve.

Donc un gouffre sans fond dans lequel on trouve de tout, c'est une bonne image de ce blog! (*)

François Beauducel



(*) idée aimablement piquée à Alexis Bosson, qui s'en est déjà servi pour nommer un gros disque dur de stockage de données, selon les mêmes critères.