dimanche 9 novembre 2008

MacBook Air

À sa sortie, beaucoup d'encre a coulé sur le MacBook Air, ce nouveau portable "le plus fin du monde", dit MBA pour les intimes... Le fait que ça lance un débat (parfois virulent), signifie au moins que c'est une réelle nouveauté, et que des choix technologiques sensibles ont été faits. Ce qui m'a principalement énervé sur le Net, ce sont les tests et critiques se contentant de juger les caractéristiques techniques sur les critères courants (« A-t-il le plus de mémoire? le maximum de connecteurs? Est-il le plus rapide? etc... ») , alors que pour un nouveau concept, on attendrait plutôt l'avis d'utilisateurs l'ayant vraiment essayé, non?

Acheté en mars 2008, voici donc mon jugement sur le MBA (première version février 2008):

Bien
  • d'une façon générale, pas de surprise par rapport aux caractéristiques annoncées, ni plus, ni moins;
  • superbe écran, très bon angle de vision, très lumineux, bonnes couleurs, adaptation automatique de la luminosité avec l'éclairage ambiant très bien configurée;
  • clavier très agréable: précis et doux; rétro-éclairage très pratique;
  • puissance (Core Duo 1.6 GHz, RAM 2 Gb, HD 80 Go) très suffisante pour tout type d'applications bureautique, développement ou calculs; évidemment, on peut en vouloir toujours plus... la faible vitesse du HD (4200 tr/mn) est le revers de la médaille miniaturisation/consommation, et n'est pas gênante à l'usage;
  • bonne autonomie batterie, à condition de ne pas trop pousser le processeur, ni la luminosité de l'écran. En moyenne, la batterie tient environ 3 heures. Mais il m'est arrivé d'avoir les 5 heures annoncées, le MBA sur une table avec un éditeur de texte (OpenOffice) et des calculs (Matlab), au cours d'une séance de travail où l'on passait la moitié du temps à discuter devant les résultats, et l'autre à programmer. Il est conseillé de désactiver le bluetooth et le wifi s'ils ne sont pas utilisés.
  • trackpad agréable, même si j'ai encore du mal à être aussi précis qu'avec une souris externe (mais ça viendra).
  • Wifi correct (j'ai trouvé quand même un peu moins sensible que celui de mon ancien DELL Precision), avec la nouvelle norme 802.11n à 130 Mb/s; grâce à la Time Capsule qui me sert de sous-réseau WiFi, je suis en haut-débit sans fil chez moi.
  • connecteur d'alimentation MagSafe vraiment génial; tous les ordinateurs portables devraient avoir ça.
Bof
  • le prix, et notamment le surcout délirant du disque SSD 64 Go à sa sortie... après une baisse de prix du SSD en juillet 2008, la nouvelle version du MBA est sortie: HDD 120 Go en standard, et SSD 128 Go à "seulement" 500 euros de plus. Carte graphique renforcée, rien de changé pour le reste. Ça devient tout à fait acceptable.
  • il aurait fallu 2 ports USB, vraiment. Pas de problème en ballade où on n'est pas là pour jouer avec les périphériques, à part insérer une clé USB de temps à autres, mais c'est au bureau que ça coince, en particulier s'il n'y a pas de WiFi: on doit éternellement choisir entre connexion Ethernet et clé USB! Et je ne parle pas du lecteur/graveur DVD... qu'on ne peut pas utiliser sur un hub USB (problème de puissance); c'est vrai qu'il y a le lecteur distant, mais il ne marche que si on est connecté en réseau... donc Wifi ou Ethernet.
  • l'adaptateur Ethernet aurait dû être Gigabit, sur un port séparé (ce qui aurait libéré l'USB) et inclus avec le MBA; il me semble que ça a le même niveau d'utilité - sinon plus - que la sortie vidéo pour laquelle 2 adaptateurs sont gracieusement offerts (VGA et DVI)! L'ajout d'une petite LED d'activité Ethernet n'aurait pas fait de mal.
  • même si l'autonomie est correcte, on en veut toujours plus lors des longs voyages... et pas moyen de changer la batterie soi-même. C'est idiot, car je pense que tout le monde aurait acheté plusieurs batteries et aurait alors pu profiter pleinement du MBA sans fil pendant des heures... 1 ou 2 batteries de rechange dans la poche.
  • webcam iSight de médiocre qualité
  • boîtier d'alimentation 45 W toujours un peu gros et encombrant (disproportionné par rapport au MBA). Mais comparé à celui des premiers MacBook blanc, c'est nettement mieux !
Conclusions
Très bonne machine hautement recommandable. Le MBA ne me quitte plus, et il impressionne tout le monde dès que je le sors de mon sac... Mis à part les quelques erreurs de choix d'Apple (probablement fruits d'un compromis technologie/coût), il répond parfaitement à son objectif: avoir conçu un portable le léger possible avec la contrainte de garder un clavier de taille normale et un écran correct, c'est-à-dire maintenir des conditions d'utilisation agréables. Il existe en effet des portables bien plus petits et bien plus légers... ça viendra même sur les téléphones et ça tiendra dans la poche, mais il faut avoir de bons yeux et de petites mains, et hors de question de l'utiliser en réunion pour montrer quelque chose aux collègues, alors que le MBA remplit parfaitement cet office. L'absence de lecteur optique ne m'a jamais gêné: j'ai rarement besoin de graver quelque chose dans le train ou dans un bistrot... ça attend toujours le bureau ou la maison. Et finalement les échanges de données volumineuses se font maintenant beaucoup plus par clé USB, aujourd'hui de contenance égale à un DVD et beaucoup plus pratique. Donc pour le voyage, c'est-à-dire l'utilisation principale d'un ordinateur portable, c'est une très bonne machine dont on profite pleinement dès qu'un réseau WiFi se présente. Ce qui est dommage c'est pour la maison: un petit connecteur USB en plus aurait été mieux.

Je pense finalement que les choix fonctionnels d'Apple pour le MBA sont assez avant-gardistes et le résultat d'une réflexion très intelligente sur ce qu'est un ordinateur portable et ce à quoi il doit servir. Mais ils sont loin d'être idiots chez Apple ... conscients de ne pas convaincre tout le monde, pour les clients qui veulent garder un portable aux fonctionnalités "à l'ancienne" (grand écran, maximum de connectique, maximum de puissance... comme à la maison... un ordinateur plus "transportable" que "portable"), il y a toujours l'excellente gamme des MacBook Pro.

Pour terminer, cette pub comparative très drôle du nouvel IBM Lenovo, sensé concurrencer le MBA:


... qui ravira tous ceux qui veulent un "équivalent" avec graveur DVD interne, 3 ports USB, un look très ordinaire et Windows Vista!

Je donne dans cet article quelques liens de logiciels gratuits (et souvent libre) pour MacOSX. Et pour finir, une vidéo qui indique comment démonter son MBA: ifixit (il faut oser quand même).

dimanche 26 octobre 2008

Les nouvelles limitations de rouler

Avec plus de 20 ans de conduite mais aujourd'hui parisien et utilisateur occasionnel de véhicule, je pense être un conducteur prudent et responsable. Comme beaucoup, j'ai malheureusement connu des personnes proches décédées dans un accident de voiture, et j'ai moi-même eu la fâcheuse — mais constructive — expérience d'un ratage de virage en campagne boueuse, quelques mois seulement après avoir obtenu mon permis (en 1987)... heureusement sans dommage corporel. Je cite ces deux expériences personnelles car elles ont été essentielles dans mon appréhension de ce qu'est la “sécurité routière”. Personne n'a en effet envie de casser sa voiture, se faire peur dans un tête-à-queue et encore moins perdre la vie... mais encore faut-il avoir conscience du risque, bien réel, que l'on prend quand on se met au volant d'une voiture.

Tout récemment, je me suis fait flashé à deux reprises: l'une à vitesse retenue de 74 km/h (limite à 70) et l'autre à 111 km/h (limite à 110). Assez surpris et stupéfait d'avoir pu commettre une infraction malgré ma conduite prudente, j'ai eu envie de partager mon sentiment face à ce que je considère réellement comme une sorte d'injustice... et qui soulève à mon avis des problèmes bien plus graves que ces simples contraventions.

Après 20 ans de permis et pas mal de kilomètres, je me sens une certaine légitimité à détailler ici la règle de sécurité que je me suis fixée au volant: ajuster simultanément ma vitesse et les distances de sécurité associées, en fonction des contextes suivants:
  • le conducteur: aptitude à prendre le volent (fatigue, alcool, etc...);
  • le véhicule: tenue de route intrinsèque, puissance, entretien mécanique;
  • la situation: zone urbaine ou route, présence potentielle de piétons ou non;
  • la circulation: présence et comportement des autres véhicules;
  • la largeur et la courbure de la voie;
  • le type de revêtement et son état, par ordre croissant de difficulté: pluie/neige/verglas/boue;
  • les conditions de visibilité: la distance bien sûr, mais aussi la qualité optique du pare-brise et des rétroviseurs;
  • les difficultés diverses (présence de travaux etc...);
En tenant compte intelligemment de tous ces paramètres pour moduler sa vitesse, j'affirme que l'on peut éviter la totalité des accidents responsables et la grande majorité de ceux qui pourraient être provoqués par un tiers. Cela suppose bien entendu de rester concentré pendant la conduite (pas de téléphone, pas de GPS, pas de discussion animée, aucune distraction), en surveillant en permanence son “environnement” routier: devant, sur les cotés et derrière soi. La vitesse joue un rôle très important: il y a une relation directe et entre celle-ci et la rapidité nécessaire pour réagir face à une difficulté. Plus on va vite, moins on aura le temps de réagir. D'ailleurs, les chiffres officiels semblent sans appel: on nous dit que la gravité des accidents est directement proportionnelle à la vitesse, car celle-ci fait augmenter l'énergie cinétique (et donc la violence du choc), mais aussi diminue l'angle de vision, augmente le temps et donc la distance de réaction et de freinage. Si on y ajoute un manque d'attention, les conséquences peuvent être terribles.

Mais faut-il pour autant diaboliser la vitesse, comme le fait actuellement le gouvernement et les médias ? Certes non! Pour expliquer cela, revenons aux bases... Les avions volent à plus de 900 km/h et plus de 300 en bout de piste au décollage... le TGV roule à plus de 500 km/h... tout ça avec des centaines de passagers à bord, alors posons-nous cette question légitime: pourquoi les autorisent-on si la vitesse était intrinsèquement dangereuse ??

Et bien parce que “c'est étudié pour”, comme dirait Fernand Raynaud! Sérieusement, ce sont bien les conditions réunies autour de la vitesse qui comptent, plus que la vitesse elle-même. Le monde d'aujourd'hui va vite et personne n'a de temps à perdre, il faut donc se donner les moyens de cette vitesse. Les pistes d'aéroport sont larges et bien entretenues, la courbure des voies ferrées est adaptée aux nouvelles performances des trains, et la circulation des transports collectifs est strictement règlementée. D'ailleurs quand il y a un accident d'avion ou de train, on n'a jamais entendu accuser la vitesse (pourtant tout aussi “responsable” que dans un accident de voiture), mais plutôt un problème technique ou une erreur d'aiguillage... alors pourquoi cette réaction presque systématique face aux accidents de la route? Alors que, rappelons-le, les voitures modernes et nos belles autoroutes sont conçues pour aller à près de 200 km/h...

Autre argument: on nous dit que dans 80% des accidents en ville, 60% sur route et 40% sur autoroute, les conducteurs “roulaient trop vite”... J'en conclus déjà qu'au moins 60% (la majorité) des accidents sur autoroute ont une autre cause... et c'est pourtant sur la voie où l'on peut rouler le plus vite (pour info sur les 5000 morts par an sur nos routes, seulement 300 le sont sur autoroute, soit 6%). Et quel est le pourcentage de conducteur dépassant régulièrement la vitesse autorisée ? D'après les chiffres officiels, il dépasserait les 50%... Donc, reprenons: plus de 50% des automobilistes font des excès de vitesse, et dans les chiffres d'accidents sur autoroute, ce pourcentage tombe à 40%. Un bon statisticien en déduira que la vitesse n'est pas le paramètre influent sur l'occurrence des accidents.

Enfin une autre façon, un peu caricaturale, de voir les choses: la vitesse serait le grand responsable des accidents de la route? et bien alors supprimons-la! Rouler à zéro km/h, ça éliminera purement et simplement les accidents, n'est-ce pas? Alors, restons sérieux, concentrons-nous sur les conditions à réunir pour utiliser cette vitesse tout en réduisant les risques, et arrêtons de pointer du doigt un faux responsable. Or dans les campagnes de communication officielle, les articles ou les reportages, on n'hésite plus à faire ce raccourci qui est une véritable contre-vérité: «la vitesse serait le premier responsable des accidents». Non, la vitesse est un élément essentiel de ce qu'on appelle un “transport”, le fait de se déplacer d'un point à un autre, il faut pour cela une vitesse, la division de la distance par le temps de parcours. La vraie question est jusqu'à combien ? Et on revient à rechercher l'adéquation de la vitesse avec les circonstances.

D'ailleurs, les chiffres de la route ont confirmé a posteriori mon point de vue: après quelques années de radars automatiques, les automobilistes ont diminué leur vitesse, mais le nombre d'accidents n'a effectivement pas diminué; c'est leur gravité qui a clairement baissé. C'est pour moi la preuve indéniable que la vitesse n'est pas la cause des accidents. Et certains s'accordent bien pour préciser que c'est en effet un facteur aggravant, et non la cause.

Le gouvernement joue et communique volontiers sur cette constatation: plus on diminuera la vitesse autorisée, plus on diminuera le nombre de morts sur la route. C'est vrai et indéniable. Ce qui ne va pas c'est qu'on nous fait croire qu'ils ont trouvé la méthode efficace de sécurité routière. Or de la même façon, si on diminuait le nombre de véhicules, ou si l'on incitait à ne plus prendre son véhicule, on diminuerait aussi le nombre de mort proportionnellement...

Diminuer la gravité des accidents est bien sûr un objectif noble, et le contrôle de la vitesse étant simplissime à mettre en œuvre, l'État s'est plongé dans cette “solution miracle”... et uniquement dans celle-là. Et comble de tout, on nous vend cette répression violente (payer une amende ou subir une peine de suspension de permis sans pouvoir discuter) comme de la prévention! Grâce à ses contraventions justes et équitables, la police vous a préventivement sauvé la vie et celle de vos concitoyens, car vous auriez pu provoquer des accidents! Ça ne vous rappelle pas le raisonnement tordu d'un certain «W.» face à l'Irak ??

Combattre les vraies causes des accidents de la route est me semble-t-il primordial, et moins simple il est vrai, que d'installer un petit radar qui va faire baisser les chiffres mais sans s'attaquer au problème de fond. Les actions à réaliser dans ce domaine devraient être, simultanément:
  • améliorer la qualité des véhicules,
  • améliorer la qualité des routes (revêtement et signalisation),
  • améliorer la qualité de la formation des conducteurs (apprendre les vraies règles de sécurité et à respecter les autres),
  • diminuer le trafic des poids-lourds (premiers acteurs des accidents mortels).
Pour les deux premiers points, d'énormes progrès ont été faits ces dernières années; la tenue de route des nouvelles voitures s'améliore d'années en années, leur résistance aux chocs et aux incendies protège de plus en plus les passagers, les revêtements routiers et la signalisation ont aussi très largement évolué... même si on aimerait par exemple, que les limitations de vitesse s'adaptent automatiquement à la circulation ou à la météo... Restent les conducteurs. Et c'est là que le bât blesse. Les auto-écoles enseignent le code de la route et apprennent à utiliser une voiture, mais quand on en sort avec son permis en poche, on ne sais pas conduire, ou en tout cas, on ne maîtrise pas les comportements élémentaires de sécurité. C'est pour moi la raison principale des accidents de la route... et leur nombre ne diminuera pas tant qu'on ne se donnera pas les moyens d'une formation sérieuse des conducteurs.

Mais revenons à notre petite réflexion sur la vitesse.

En identifiant la vitesse comme l'un des principaux responsables des accidents, on a utilisé la limitation de vitesse comme une soi-disant arme absolue contre les “délinquants de la route”. Il y a eu alors 3 actions simultanées de l'État (voir le site):
  1. nouvelles lois avec aggravation excessive des sanctions,
  2. réduction de la vitesse limite dans de nombreuses portions de routes (y compris de larges nationales et autoroutes),
  3. installation de radars automatiques et multiplication de contrôles intransigeants.
Paradoxalement, ceci s'est fait pendant que la qualité (et donc les conditions de sécurité) des routes et des véhicules augmentait... Et la cerise sur le gâteau: finie la tolérance d'environ 20 km/h des radars mobiles d'autrefois; la marge de tolérance des excès est maintenant de 5 km/h, soit la “marge technique” cumulée entre la précision du radar et celle de votre compteur de vitesse! Je ne sais pour vous, mais mon compteur est gradué tous les 10 km/h, et a une précision approximative de 5 à 7 km/h (on peut vérifier avec un GPS qui lui est très précis). Donc pour être sûr de ne pas dépasser la vitesse autorisée, il faut être nettement en dessous de la limite au compteur, soit en dessous de 40 pour les limites à 50, en dessous de 80 pour les limites à 90, etc... Et là un effet extrêmement pervers intervient. Une étude américaine donne en effet ce tableau [tiré de securiteroutiere.info]:

Ce sont les données d'accidents de la route (jour, nuit et sur autoroute), non pas en fonction de la vitesse, mais en fonction de l'écart à la vitesse moyenne de tous les véhicules. Premier constat, les étoiles (sur autoroute) sont sur la courbe la plus basse. Deuxième constat, le minimum des courbes n'est pas autour de la vitesse moyenne, mais plutôt 20 km/h au dessus. Enfin troisième constat, si les accidents commencent à augmenter avec un excès de vitesse de 30 km/h au dessus des autres, il augmente dans les mêmes proportions pour la vitesse moyenne et plus encore pour un excès de lenteur de seulement 20 km/h. L'augmentation des accidents semble pointer vers l'infini à 60 km/h en dessous de la moyenne. Il y a trois conclusions importantes à tirer de ces données:
  1. ce n'est pas la vitesse absolue qui importe sur les accidents, mais la vitesse relative par rapport aux autres véhicules. Pour limiter les accidents, il faut donc inciter tout le monde à rouler à peu près à la même vitesse, et ceux qui s'en tireront le mieux sont les plus rapides à +20 km/h.
  2. rouler trop lentement est plus dangereux que rouler trop vite! À quand les radars d'excès de lenteur?
  3. et surtout: les radars automatiques actuels contraignent les conducteurs à se maintenir pile dans la “zone rouge”... il ne faudra pas s'étonner si les chiffres d'accidents se maintiennent d'années en années!
Si on ne tient pas compte de cette oppression, et qu'on se concentre sur une conduite raisonnable et exempte de risque réel, on peut arriver à des situations totalement aberrantes, où en roulant sur une large nationale 2 voies, au revêtement parfait, avec une bonne visibilité, en respectant largement ses distances de sécurité, à une vitesse adaptée à la tenue de route de son véhicule, on peut écoper de 90 € d'amende et perdre 4 points sur son permis, voire se le faire retirer pendant 3 ans. Au nom de quoi ? D'un grave manquement à la sécurité routière ? Certainement pas! D'un dépassement de vitesse limite fixée arbitrairement et inadaptée à la situation réelle, là oui!

On voit ici l'inadaptation de ces radars, aggravée par des incitations au chiffre des forces de l'ordre, ce qui revient presque au même puisque la police et la gendarmerie vont alors se comporter comme des radars automatiques, sans discussion possible... alors que nos “gardiens de la paix” devraient au contraire servir d'interface humaine dans chaque cas particulier, interface indispensable à l'application d'une justice raisonnable. Sans cela, avec un radar ou un policier opiniâtre, il n'y a plus un cerveau pour juger une situation réelle, et répondre en son âme et conscience à la question fondamentale: le conducteur a-t-il vraiment mis sa vie ou celle des autres en danger ? En roulant à 116 km/h au lieu de 110 km/h ? Qui oserait répondre «oui» ?

Au lieu de cela, les limitations de vitesses se multiplient, souvent inadaptées au contexte de sécurité, et comme par hasard, les radars vont être installés à ces endroits précis... là où l'on ne les attend pas a priori, là où les conditions de premier ordre (largeur de voie et visibilité) sont toutes réunies pour se permettre d'aller modérément plus vite, sans prendre absolument aucun risque supplémentaire. Conséquence directe: les conducteurs responsables, qui forts de leur expérience de conduite, voudraient exploiter les conditions de sécurité précitées pour réguler leur vitesse et ainsi limiter au maximum les risques, se retrouvent à devoir fixer des yeux leur tableau de bord, au détriment de la route et de la circulation, pour s'assurer qu'ils ne sont pas en excès de vitesse règlementaire! Et je ne parle pas des limitations franchement mal placées, qui obligeraient (je me refuse toujours à le faire, quitte à avoir une amende) à réduire très dangereusement sa vitesse et augmenter le risque d'accident avec les véhicules suivants! Il y a nombre de situations dangereuses sur la route, où il faut parfois accélérer momentanément pour éviter un accident, ne serait-ce que pour dépasser un autre véhicule. La loi d'aujourd'hui l'interdit.

Le système actuel, avec sa mauvaise loi et son application trop stricte, est totalement aveugle et en devient très souvent injuste, pénalisant le comportement de conducteurs comme moi, qui mettent la sécurité dans leur priorité comportementale au volant. Je ne prône pas la vitesse au volant, je dis juste que le vrai problème des accidents de la route n'est pas là. Il suffit d'aller voir la situation à l'étranger pour s'en convaincre.

Alors si on ne veut pas payer d'amendes ou être traité en criminel de la route, il ne reste que deux solutions: ne plus conduire du tout (mais alors améliorons les transports en commun svp), ou respecter bêtement les limitations, c'est-à-dire rouler 10 à 20 km/h en dessous de la limite autorisée (parfois à 50 km/h sur des portions d'autoroutes), concentrant son attention sur les panneaux et sur son compteur, au détriment du reste, au détriment de la vraie “sécurité routière”.

jeudi 25 septembre 2008

clé publique/privée: ssh et scp sans mot de passe

Si vous utilisez souvent les commandes ssh, scp ou rsync entre deux machines, il y a moyen de supprimer la demande de mot de passe. Cela ne détériore pas trop la sécurité, puisque la manip ne concerne que la liaison entre 2 machines spécifiques (et dans un seul sens), et uniquement sous votre login.

Pour cela, il suffit de générer un jeu de clé ssh publique/privée sur la machine appelante machine1 avec l'instruction suivante (en gras, exemple sous un utilisateur user) :

machine1:~ user$ ssh-keygen -t rsa
Enter file in which to save the key (~/.ssh/id_rsa):
Enter passphrase (empty for no passphrase):
Enter same passphrase again:
Your identification has been saved in ~/.ssh/id_rsa.
Your public key has been saved in ~/.ssh/id_rsa.pub.
The key fingerprint is:
...
en tapant ENTER à chaque question pour ne pas entrer de passphrase. Ensuite, il faut ajouter le contenu du fichier créé id_rsa.pub dans le fichier .ssh/authorized_key2 (à créer s'il n'existe pas) de la machine machine2:

machine1:~user$ scp .ssh/id_rsa.pub machine2:
user@machine2's password:
machine1:~user$
ssh machine2
user@machine2's password:
machine2:~user$
mkdir .ssh
machine2:~user$ chmod 700 .ssh
machine2:~user$
cat id_rsa.pub >> .ssh/authorized_keys
machine2:~user$ chmod 600 .ssh/
authorized_keys
machine2:~user$
logout
et voilà! Maintenant, si vous faites:

machine1:~ user$ ssh machine2
ou un scp, rsync ou toute autre commande utilisant le protocole secure shell, il ne vous demandera plus votre mot de passe. Si toutefois un mot de passe vous était toujours demandé, il est possible que ce soit lié à un problème de droits sur le répertoire user de la machine2. Auquel cas vous devrez faire, avec des droits root:

machine2:# chmod go-w /home/user

À propos des clés publiques/privées

Lorsqu'un informaticien m'a expliqué comment fonctionnait le système d'authentification par clés ssh, j'ai compris que l'analogie terminologique n'était pas adaptée: la clé dite privée est un cryptage de votre mot de passe et correspond bien à une clé virtuelle. Mais la clé dite publique est une sorte d'empreinte permettant de vérifier que vous êtes bien propriétaire de la clé privée, c'est donc plus une serrure ou un cadenas qu'une clé! En effet vous pouvez installer ou donner votre « clé publique » sur des machines distantes sans aucun risque, car c'est comme si vous distribuiez des cadenas ou des serrures uniques que vous auriez fabriqués vous-même. En revanche, vous êtes le seul à détenir la clé pour les ouvrir; et si quelqu'un vous la prenait, il pourrait ouvrir toutes les serrures que vous avez placées.

Plutôt que d'un système clé publique/privée (public/private key), il serait donc plus juste de parler, par analogie, d'un système de clé/cadenas (key/padlock).

samedi 6 septembre 2008

Picasa sur Mac ?

Issu du monde Windows et Linux, j'utilise l'excellent logiciel de gestion photo Picasa de Google depuis des années. Picasa est simple, ergonomique, rapide, suffisant pour les retouches de base d'une photo (recadrage, constraste, lumière, ombres, redressement, ...) et il permet de gérer des dizaines de milliers de photos sans broncher, et en ne touchant jamais à vos fichiers originaux ou à la façon dont vous les avez rangés sur votre disque dur! Bref, probablement le meilleur outil de gestion de photos, gratuit.

La version Picasa 3 Beta est justement sortie ces derniers jours.


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NOUVEAU janvier 2009:
Picasa 3 (beta) pour Mac !


C'est ici que ça se passe: http://picasa.google.com/mac/ et cela rend obsolète tout ce qui suit...


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Or en passant à MacOS, terminé, fini Picasa! et je dois dire que c'est LE (seul ?) logiciel manquant et irremplaçable, qui m'a même conduit à faire un acte d'hérésie totale: installer Windows XP en double boot sur mon iMac (avec BootCamp, voir mon article précédent). Il y a bien iPhoto, mais même avec quelques dizaines de photos, on commence déjà à le voir «ramer»... alors avec des dizaines de milliers... impensable.

Alors comment faire ? Après de longues recherches sur le Net, je me rends compte que je ne suis pas le seul à être confronté à ce problème. Voici un résumé de la situation sur la question:
  • d'abord, contrairement à ce qu'a longtemps laissé penser le site de Picasa, le logiciel n'est pas que pour Windows puisqu'il existe une version Linux qui marche vraiment très bien, et qui a même nécessité le développement, par l'équipe Google, de quelques modules Wine sous licence GNU, participant ainsi au monde de l'open source! Linux représentant seulement 1% du marché des ordinateurs personnels, on se dit que les 7% de Mac devraient probablement intéresser Google!
  • actuellement, les programmes MacOS de Google sont la barre d'outil, le Desktop, Google Earth, SketchUp, et un petit plugin pour iPhoto qui permet d'exporter facilement vers PicasaWeb. Incroyable: les détenteurs du meilleur logiciel de gestion photos incitent à en utiliser un autre!
  • il existe réellement une solution pour faire tourner Picasa sous MacOS X Intel: il suffit d'utiliser la version payante de Wine développée par CodeWeavers et appelée CrossOver. Picasa 2 et 3 font partie des applications testées et validées. Mais il vous en coûtera 37 € pour la version "standard" (qui suffit amplement); la version "pro" à 64€ ajoute la gestion des jeux PC.
  • j'ai bien essayé de faire tourner Picasa sous la version libre de Wine. J'avais déjà compilé les sources sur mon iMac... Et bien Picasa 2.7 a fonctionné... mais pas bien longtemps: la version n'est pas stable du tout, et a crashé au bout de quelques minutes de simple navigation sur les photos. Il faut dire que pendant ce temps, dans ma fenêtre de commande, Wine m'envoyait des pages et des pages d'insultes logicielles. Je déconseille donc fortement cette solution.
  • alors quid d'une version Mac de Picasa ? En janvier 2008, un peu d'espoir a surgi lors de l'exposition MacWorld : un employé Google aurait lâché qu'une version pour Mac était en préparation, et devrait sortir dans le courant de l'année (voir cet article). Cependant, on attend toujours, et à l'occasion de la sortie d'une nouvelle version de Picasa Web Album, l'équipe de Google affirme maintenant qu'il n'y a rien en cours de développement pour les utilisateurs Apple... voir . Mon sentiment sur la situation (purement intuitif) est qu'ils sont bien en train de développer une version, mais ne sachant pas quand ils seront prêts, ils préfèrent ne rien annoncer du tout.
En conclusion, si vous avez peu de photos, iPhoto est évidemment bien suffisant et bien foutu. Si vous en avez beaucoup, c'est Picasa qu'il faut. Et là, trois solutions s'offrent à vous:
  • vous achetez CrossOver et croisez les doigts que Google ne sorte pas de son chapeau une version MacOS trop tôt... le temps d'amortir vos 37 €...
  • vous utilisez Picasa sur la partition Windows (BootCamp) de votre pauvre Mac...
  • vous utilisez Picasa avec un Windows sous le fabuleux VirtualBox: si votre machine est “puissante” (core 2 par exemple), ça marchera très bien!

lundi 30 juin 2008

Nikon D300

Mon premier appareil photo personnel fut un Zenit (idéal pour apprendre ce qu'est une vitesse d'obturation et un diaphragme!). Me l'étant fait piqué lors d'un voyage, j'ai acheté un Nikon F601 en 1993 qui m'a servi jusqu'en 2003 et avec lequel j'ai fait de superbes diapos (avec la Fujichrome Velvia notamment). Je me suis alors mis au numérique avec un petit Minolta DIMAGE Xt à 3 Mpx. Pendant 2 ans, j'ai fait de la photo "autrement", mais il manquait quelque chose... le plaisir du reflex! En 2005, j'ai fait l'acquisition d'un Nikon D50 avec 2 objectifs 18-55mm et 55-200mm. À l'époque, la gamme Nikon avait le D70s qui venait perfectionner le très bon D70, et le D200 n'était pas encore sorti. Je me suis laissé guidé par les critiques (presse écrite et Net) qui indiquaient une légère amélioration du traitement du capteur sur le D50 (par rapport au D70), et donc malgré quelques fonctions supprimées (pas de test de profondeur de champ, pas d'éclairage de l'écran LCD de contrôle, pas de possibilité de poignée grip, ...) et son prix bien inférieur, était un excellent choix pour un premier réflex numérique!

J'ai plus tard complété le D50 avec un flash SB-800, puis un objectif 18-200mm VR dès qu'il est sorti (marre de changer d'objectifs sans arrêt). Pendant près de 3 ans, ce fut un bonheur et des dizaines de milliers de photos... notamment des photos de colibris en vol (zoom maximum, faible lumière, vitesse avec synchro flash max 1/500, mode rafale, ...). Voir par exemple celle-ci et celle-là.

Et en juin 2008, j'ai craqué sur le D300. Je l'ai acheté au Japon (à Tokyo), où, avec le cours du Yen (indexé au Dollar), le prix était très intéressant. Trois choses à savoir si vous achetez un Nikon réflex au Japon:
  1. Ne vous attendez pas à un Made in Japan: l'usine Nikon de Sendai (voir ce site) fabrique uniquement le D3 et les objectifs pros; elle avait produit aussi les D2X, D2H, D100, D1X, D1H et D1. Les autres modèles actuels (D40, D40X, D60, D80, D200 et D300) sont tous exclusivement fabriqués dans l'usine Nikon de Thaïlande. Apparemment il n'existe aucune usine en Chine qui aurait soit-disant fabriqué des réflex Nikon made in China de qualité inférieure... En revanche, c'est peut-être vrai pour les objectifs "amateurs" et les petits appareils photos. Tous les sites pros sont unanimes sur le fait qu'il n'y a aucun soucis avec le matériel sorti de l'usine Nikon de Thaïlande. C'est la plus grosse au monde, et elle a été délocalisée uniquement pour baisser les coûts de production. C'est bien elle qui fournit le matériel destiné aux marché japonais.
  2. Les boîtiers Nikon n'auront qu'une garantie nationale au Japon; seuls les objectifs bénéficient de la garantie internationale.
  3. Indiquez au vendeur que vous êtes "touristes" et non résident au Japon; vous bénéficierez d'un prix hors-taxe (environ 10% de moins). Vous aurez aussi droit à un petit papier agraphé sur votre passeport, qu'il faudra remettre à un bureau spécial en face de l'immigration à l'aéroport. Grâce à cela le vendeur aura sa comptabilité en règle.
  4. Au retour en France, n'oubliez pas bien sûr de déclarer votre marchandise aux douanes afin de régler notre nationale TVA, happy tax payers!
Le passage du D50 au D300 fut digne d'une véritable ascension sociale. Cet appareil est d'usage professionnel sous tous les angles: tous les réglages sont configurables, aucune contrainte, aucun compromis, il suffit de savoir ce qu'on veut!
Sans refaire la longue liste de ses caractéristiques, voici ce qui m'a le plus marqué à l'usage:

Bien:
  • l'autofocus 51 points: réelle avancée technologique, très utile dans les situations avec premier plan complexe; on a en plus l'impression que le D300 "comprend" le sujet!
  • la très bonne prise en mains (malgré le poids)
  • le viseur ultra lumineux et 100%
  • l'écran LCD 3" très agréable
  • le mode rafale rapide (6 images/s) permet de ne rien rater d'une action ou d'une expression de visage
  • l'excellente ergonomie de toutes les fonctions
  • un mode d'enregistrement RAW 14-bit, permettant d'exploiter toute la dynamique du capteur (faire une image pseudo-HDR...)
Bof:
  • pour l'instant, je ne trouve pas grand chose à dire dans cette rubrique...
  • une déception quand même: la petite télécommande IR ML-L3, compagnon inséparable de mon D50, n'est pas compatible avec le D300! Et la version proposée par Nikon est la ML-3 à plus de 200 euros! Mais la déception fut de courte durée; un copain m'a indiqué la télécommande Phottix Cleon N8 à 30 euros, parfaitement compatible et même supérieure puisqu'elle fonctionne par radio et n'a donc aucun besoin de visibilité/directivité avec l'appareil, et une portée de 100 m. En revanche on ne peut l'acheter que sur eBay à Hong Kong, ce qui prend quelques semaines...
Conclusions:
Pour celui ou celle qui peut mettre ce prix dans un appareil reflex numérique, je recommande chaudement le D300. Au delà du débat Nikon/Canon, le D300 a des caractéristiques qui le situent un peu en dessous du 5D, mais bien au dessus du 40D auquel il est pourtant souvent comparé. Et d'ailleurs, Canon prépare son 50D, aux caractéristiques et prix quasiment semblables au D300.

Je l'utilise avec l'excellent 18-200mm VR, mais je pense que le nouveau 16-85mm VR est adapté à plus de situations (grand angle équivalent 24 mm).

jeudi 10 janvier 2008

Apple iMac Intel

La dernière fois que j'ai utilisé un ordinateur Apple, c'était l'Apple IIc dans les années 1980. Quelques années plus tôt, j'avais acheté un Sinclair ZX81 dès sa sortie, alors vendu en kit à souder soi-même! Puis je me suis tourné vers les modèles Amstrad CPC464, et CPC6128... qui fonctionnaient sous CP/M (un ancêtre du DOS) et un bon BASIC. J'ai ensuite pratiqué l'IBM-PC à ses tous débuts (XT) et évolué dans le monde MS-DOS puis Windows. En même temps, j'utilisais Unix sur des stations de travail Sun à l'université, et rapidement les premières versions de Linux. J'ai ainsi utilisé en parallèle les deux systèmes d'exploitation (Linux et Microsoft) pendant plus de 10 ans. Lors de mon séjour en Guadeloupe, j'ai participé à la gestion d'un parc informatique qui comportait une multitude d'OS: Linux Redhat, Fedora, Mandrake et Microsoft DOS, Windows 3.1, 95, 98, NT, 2000 et XP! Pour mon utilisation individuelle courante, j'ai définitivement abandonné Microsoft en 2007 pour les dernières versions de Linux Fedora avec sa panoplie de logiciels libres. Enfin, pas complètement car si on ne veut pas bloquer une situation professionnelle, il vaut mieux encore garder un boot Windows ou une machine virtuelle dans un coin...

Et voilà que début 2008, suite à un déménagement, nous devons acheter un nouvel ordinateur personnel. Je me fixe deux critères: 1) du matériel de qualité et 2) un encombrement minimum (because petit appart). Il y avait alors sur le marché seulement 2 modèles avec unité centrale intégrée dans l'écran: un Vaio de Sony et l'iMac d'Apple (en 20" ou 24"). Sur le Sony, j'aurais évidemment installé un double boot avec un bon Linux, mais le matériel Sony a souvent des pilotes propriétaires qui risquent d'être partiellement incompatibles avec Linux... j'étais donc dans l'hésitation. C'est alors qu'en discutant avec des copains, j'apprends que les derniers OS de Mac sont dérivés d'un Unix type BSD, qu'il comprend le shell bash, qu'on peut y compiler ses codes C en ligne de commande, comme sur un Linux! Cela ajouté à l'excellente réputation du matériel Apple, et à une promo post-Noël, ça a suffit pour me convaincre et me convertir. J'ai donc acheté l'Apple iMac Intel 20" (série Core 2 Duo mi-2007), avec le MacOS X 10.5 Leopard qui venait à peine de sortir.

Pour faire simple: j'ai été 100% séduit et convaincu! Le tout-en-un est un réel gain de place et d'esthétisme. L'ordinateur est en plus complètement silencieux: installé dans la chambre, on peut oublier de l'éteindre pendant la nuit. L'écran est sublime, le clavier agréable, le lecteur/graveur optique latéral un plaisir. Pas de virus sous MacOS... on oublie les problèmes et les installations difficiles de logiciels; tout devient simple et logique. Par rapport à un PC de performances équivalentes: le gain en solidité et en qualité saute aux yeux et se confirme par l'utilisation pratique. Bref, avec Apple, on investit réellement dans son ordinateur...

En résumé, mon humble avis sur cet appareil et sur Apple peut se résumer comme suit:

Bien
  • superbe écran: lumineux, contrasté, respectueux des couleurs, grand angle de vue;
  • matériel robuste, élégant, stylé et aussi silencieux (pas de bruit de ventilateur...);
  • notices et site web toujours net et sans bavure;
  • OS très sympathique (on s'y met vite et on s'y habitue encore plus vite!) et hyper stable;
  • cohabitation parfaite de la ligne de commande et de l'interface graphique;
  • l'idée de faire une base Unix à MacOS X est tout simplement géniale; l'OS d'Apple autrefois si fermé revient dans le troupeau des développeurs. C'est ce qui pourrait "sauver" Apple du marché mondial (actuellement environ 7%).
  • le nouveau MacOS X Leopard intègre la possibilité d'installer un double-boot Windows XP ou Vista avec BootCamp. C'est ce que j'ai fait et cela me sauve souvent lorsque la version Mac d'un logiciel n'est pas disponible. Et même sous Windows, le matériel Apple marque sa différence: tous les drivers matériel sont installés en un seul programme et un seul click, et je n'ai jamais vu un XP aussi rapide et stable que sur mon iMac!!
Bof
  • encore trop peu de logiciels libres disponibles et manque de stabilité de certains incontournables utilisant X11 (OpenOffice, Gimp). Septembre 2008: OpenOffice est enfin disponible en version compilée Aqua (Intel et PPC), sans X11.
  • roulette de la souris Mighty rapidement encrassée
  • devenir membre .Mac est payant (99 USD/an)
  • pas de Picasa sur le Mac (voir mon article sur le sujet), ni d'équivalent de l'excellent Paint.NET !!
Conclusions: je me demande si la meilleure solution ne serait pas de mettre un Linux sur mon iMac.

mardi 1 janvier 2008

Création du blog Tarissan

J'ai souhaité créer ce blog pour faire partager mes expériences (informatique, photo, ...) pour lesquelles j'ai rencontré des difficultés puis fini par trouver une solution, ou encore pour donner mon avis sur un sujet de débat, ou encore présenter mes "créations". Exemple de sujets que je compte aborder:
  • mode d'emploi d'installation de logiciel (si j'ai passé plus d'une heure sur les forums du web pour y parvenir, j'estime qu'il manque une information quelque part!),
  • comparer un service auprès de plusieurs sociétés,
  • donner mon avis sur un matériel acheté,
  • indiquer des trucs et astuces...
Le but est donc de faire gagner du temps aux autres, en tout cas si le lecteur veut bien me faire confiance! Personnellement, je suis un grand lecteur des forums Internet (on y trouve tout et n'importe quoi, mais parfois la solution à ses problèmes).

Sinon pourquoi ce nom Tarissan ? Le Gouffre Tarissan est une bouche éruptive située au sommet du volcan La Soufrière en Guadeloupe. On n'en connaît pas bien le fond (au moins 120 m, mais probablement plus de 500 m!), et les randonneurs ont pris l'habitude d'y jeter n'importe quoi (des cailloux pour sonder le fond, une belle-mère dont on veut se débarrasser...). Les scientifiques y installent également nombre de capteurs sophistiqués qui, la plupart du temps, terminent leur honorable vie dissouts dans le lac acide en ébullition qui s'y trouve.

Donc un gouffre sans fond dans lequel on trouve de tout, c'est une bonne image de ce blog! (*)

François Beauducel



(*) idée aimablement piquée à Alexis Bosson, qui s'en est déjà servi pour nommer un gros disque dur de stockage de données, selon les mêmes critères.